Les coulures représentent un travail sur cinq années consécutives de 2007 à 2012.

Né involontairement, ce trop-plein de matière est devenu un interêt par son aspect aléatoire et incontrôlable : pencher la feuille permet de faire évoluer la coulure de peinture, cependant il est impossible de savoir comment elle évoluera au fil du temps en fonction du support et de la liquidité.

En jouant avec l’aspect esthétique, la coulure a été contrôlée de manière quasi scientifique : amorcer la coulure et décider du début, récolter le résidu final et donc la stopper.

Ces peintures ont commencé en grand format et principalement à l’acrylique. Le but étant de voir comment les couleurs pouvaient cohabiter sans jamais se mélanger en utilisant les trois couleurs primaires. Les expériences se sont multipliées et ont donné place à des petits formats (14,87 x 10,51cm) sur lesquels le spectre colorimétrique est restreint : en passant par le gris (la couleur matière la plus neutre), le noir et finir par le blanc afin de concentrer toute l’attention sur la coulure en elle-même.

Coulures, acrylique sur papier, 14,87 x 10,51cm chaque, 2010-2011

Machine à coulures constituée d’éponges et de bois dans le but d’accéder à une mécanique automatique et répétitive.

Machine à coulures, bois et éponge, 170 x 130cm, 2011